Nuit dans la steppe herbeuse du col, réveillés par un bouc local. Il est 5h45.

Abdullrhman a convenu avec Papa qu’il revenait vers 9h, et que nous étions libres d’explorer le côté ouest du col, qui semble plus ambitieux que celui d’hier.

Le début est facile sur la trace du run d’hier, nous longeons quelques jardins. Ici, une source égale un jardin. Ils sont clôturés de pierres et de branchages pour éloigner les chèvres, et forment des taches vert pétant au milieu du paysage.

La suite est plus technique lorsque nous commençons à remonter et perdons le chemin, s’il existe. Il faut se faufiler entre les arbustes, ou alterner avec des passages sur blocs.

Nous identifions l’équivalent de l’ortie locale, avec un effet plus appuyé. La main de Céline devra attendre quelques heures.

La haut, les dragonniers nous attirent, mais nous renonçons finalement à aller plus loin.

Nous fermons la boucle après presque 3h d’exploration en revenant par l’autre côté du col.

Abdullrhman nous attend, n’est pas fâché de nous voir nous poser pour un thé puis le repas de midi. Si nous comprenons bien, il est un peu barbouillé et fatigué.

Nous reprenons nos sacs en début d’après-midi pour passer le col et traverser plusieurs kilomètres de pâturages à flanc de montagne. Enfin avec quelques bonnes pauses. La zone est magnifique.

Régulièrement nous passons des murs de pierres, avec des branchages qu’il faut enlever et remettre pour que chacun garde ses vaches chez lui. Il y a en effet régulièrement des petites maisons que nous voyons de loin.

Nous arrivons en fin d’après-midi à un petit hameau de 4 maisons où habitent ses neveux ou cousins. Le lieu, perché, devant un éperon rocheux, fait penser à l’image que j’ai des ruines péruviennes de Waqrapukara.

Nous sommes accueillis par les enfants, dont Ahmed qui nous emmène voir la vue et nous aide à nous installer sur l’éperon en question.

Nous finissons la soirée comme les autres, en regardant les étoiles et en se disant qu’il faudra réviser les constellations, car à part Orion et La Grande Ourse, nous sommes bredouilles.